De qui se moque-t-on ou la persécution d’une profession exemplaire
Chers confrères,
Alors que cette année les dépenses de biologie sont en baisse, on apprend
que le ministère du budget fait pression sur la CNAM pour diminuer de 150
millions d’euros le budget de la biologie, et voudrait mettre en place un
plan quinquennal de 800 millions d’économie.
Entre un petit président victime des lobbies industriels et financiers qui
nous a rajouté 19 milliards de taxes diverses, et un président normal
réfugié dans des dogmes des années 70 qui nous en a mis 17 pendant l’été et
en mettra au moins 20 de plus l’année prochaine, nous accumulons les mauvais
coups; et la délégation du budget aux mains d’un spécialiste de l’implant
capillaire (tarifs hors convention bien sûr) ne pouvait que nous nuire un
peu plus.
De qui se moque-t-on?
Mais comment être surpris dans un pays où le financement des prestations
sociales de tous ne repose que sur le travail de certains (de moins en moins
nombreux)?
Dans un pays où le seul remède miracle pour créer des emplois, c’est de
taxer encore un peu plus les entrepreneurs?
A-t-on réfléchi combien coûterait la suppression d’un quart des effectifs
dans la biologie?
Pour la première fois depuis bien longtemps (1989 avec la création de la
Fédération des Biologistes de France), un programme d’action se met en place
en fédérant tous les acteurs de notre métier, syndicats professionnels,
associations régionales, mais également groupements professionnels tels que
BIOMNIS, CERBA, LABCO, NOVESCIA, UNILABS ET LABSTER...
Ces différentes instances se structurent autour de la PEP : Plateforme
d’Exercice Professionnel dont vous trouverez le communiqué de presse
ci-joint et dont le seul but est de se battre sur les tarifs des analyses.
Il faut rendre hommage à Richard Fabre d’avoir été un acteur majeur dans la
création de cette action.
Un certain nombre d’actions est envisagé, avec tout d’abord l’occupation du
terrain médiatique, puis une action sur les télétransmissions et enfin des
fermetures ciblées des laboratoires au moment des JIB.
Quelles que soient nos sensibilités, il est important qu’à un moment toute
la profession puisse dire NON ÇA SUFFIT d’une seule voix.
C’est pour cela que je vous demande de tous participer aux campagnes des
prochains jours.
Nous ne manquerons pas de vous diffuser toutes les informations dont nous
disposerons et comptons sur votre soutien.
Bien confraternellement
Jean-Marc GANDOIS
Président de l'ABMP